Polycarpe Kenmogne a déposé sa démission après trois années et demi passées à tenter de redorer le blason terni des Nassara. Il quitte une équipe qui végète dans les profondeurs du classement de MTN Elite One en dépite des changements d’entraineurs.
Depuis le 14 Mars 2025, Union Sportive de Douala n’a plus de président général. Ce jour-là Polycarpe Kenmogne a présenté sa « démission ferme » au président du Conseil Supérieur des Sages Emmanuel Ngassa Happi. Le dirigeant évoque « des raisons de difficultés financières et autres convenances personnelles ». Il veut surtout préserver sa santé après trois ans et demi de gestion.
« (…) depuis plusieurs années, j’ai consenti beaucoup d’efforts à la fois sur le plan financier, intellectuel et physique pour présider aux destinées de notre club. Mon état de santé est aujourd’hui très affecté à cause des pressions que je subis au quotidien », confie Polycarpe Kenmogne.
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L’ex dirigeant-mécène dit avoir été contraint de «cesser de faire des sacrifices pour les « vert-blanc » par le contexte morose. « Face aux incertitudes liées à l’environnement général du football dans notre pays, je suis dans l’incapacité de poursuivre cette mission malgré les réformes salutaires que nous avons engagées pour moderniser la gestion de notre équipe », écrit-il.
De la bonne humeur pour remettre les joueurs en confiance
Polycarpe Kenmogne s’en va alors qu’Union de Douala végète dans les profondeurs du classement de Mtn Elite One. Après sa défaite de la 17ème journée 0-1 contre Aigle du Moungo, le club a chuté à la 14ème position. Avec ses 15 points, il est premier relégable. Juste devant Dynamo et Yong Sport Academy qui comptent 14 et 13 points. La situation bien que compliquée ne décourage pas l’entraîneur Bonaventure Djonkep.
Venu en sapeur-pompier à la suite d’Anicet Mbarga Foé et Léon Tchuente, il expose sa méthode salvatrice. « Quand on est dans la zone rouge, les enfants doutent et c’est ce qui crée ces difficultés. Depuis hier (le 31 Mars 2025, ndlr), on a décidé de sourire, rire et tut faire pour transmettre cet état d’esprit aux joueurs. Plus ils vont être contents, plus ils joueront sans pression, mieux cela vaudra pour nous. La pression est quelque chose qui perturbe énormément les joueurs. Aujourd’hui, avec notre expérience, nous essayons de tout faire pour que ces enfants retrouvent le sourire et maquent des buts », expose le coach. On saura bientôt si cette méthode permet à Union de remonter la pente.