Le président de la Fédération Camerounaise de Judo a supervisé l’organisation du regroupement des juniors et seniors le 5 Avril 2025 à Douala. Le dirigeant commente les performances et dit ses espoirs pour le Cameroun aux à aux prochains championnats d’Afrique senior.
Vous avez lancé la saison à Edéa, puis vous êtes venus faire disputer les championnats junior et senior à Douala. Pourquoi ce choix du Littoral ? Etes-vous satisfait du déroulement des compétitions ?
C’est une très belle question. Nous sommes la Fédération Camerounaise de judo. Nous avons un maillage national. Il est question pour nous de développer le judo sur toute l’étendue du territoire. Il est vrai que depuis le début de la saison, nous avons fait un maximum de compétitions de la région du Littoral. C’est parce que c’est le chronogramme qui a été une coïncidence. Le championnat national est rotatif au niveau de la Fédération Camerounaise de Judo. Nous avons une tradition au niveau de notre fédération en termes de compétitions d’ouverture de saison.
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Nous avons pour tradition d’organiser la compétition inaugurale de la saison à Edéa. Nous sommes aussi satisfaits du travail de la ligue régionale de judo du Littoral qui abat un travail phénoménal. Nous avons dix ligues régionales qui travaillent, mais parmi elles celle du Littoral sort du lot. C’est aussi une raison pour nous de venir ici. Cela fait plus de dix ans que nous n’avons pas organisé le championnat national dans le Littoral. Il est question de faire le championnat national dans toutes les régions afin que le grand public soit édifié au sujet des merveilles et des activités de la Fédération Camerounaise de Judo.
Avez-vous l’impression que les performances des athlètes progressent ?
Même les profanes ont apprécié la qualité des combats. Si ceux-là le font cela signifie que le niveau des oppositions est élevé. Nous avons des internationaux de haut vol à cette compétition. Par exemple, il y avait quatre champions d’Afrique en titre qui étaient sur le tapis tant en junior qu’en senior. La seule Camerounaise dans les sports de combat qui était aux jeux Olympiques, Soppi Mbella Richel Anita, était présente. Le champion d’Afrique Junior Nguea Vladimir Carlos de la catégorie des moins de 90 kilogrammes aussi. Vous avez vu la championne d’Afrique Cadets Nsangou Nseke Mayra. 40 clubs étaient engagés. C’est un record. Depuis que la Fédération Camerounaise de judo existe, il n’y a jamais eu 40 clubs à une compétition.
C’est la preuve qu’il y a un engouement populaire, que le niveau monte. On avait presque 290 athlètes engagés. Nous avons tenu les combats. Les gens ne se sont pas ennuyés. Nous avons commencé à 11 heures et avons fini à presque 19 hures 30. Il n’y a pas eu d’accidents majeurs. Il y a des accidents inhérents à la pratique. Sur une échelle de 1 à 10, je peux nous donner une note de 7 sur 10. Nous préparons les championnats d’Afrique qui ont lieu à Abidjan (Côte d’Ivoire) dans trois semaines.
Ce doit être un ouf de soulagement pour vous. Vous avez eu une semaine assez éprouvante. Il y a même eu des appels à boycotter ce regroupement. Comment avez-vous passé cette semaine et cette compétition ?
Il y a ce qu’on appelle les faits divers. Le chien aboie la caravane passe. Vous savez que les réseaux sociaux sont devenus un autre gouvernement. Ce qui se fait là-bas y reste. Là nous sommes dans la réalité. Je remercie tout le public du judo ainsi que tous les acteurs qui sont venus de l’Est, de l’Ouest, du Sud-Ouest, du Nord-Ouest, de toutes les régions du Cameroun. Nous sortons du « kimono d’or ». C’est la plus grande compétition de judo. Elle réunit les athlètes âgés de 4 ans à 14 ans. Elle avait lieu à Yaoundé. Il y avait 600 athlètes sur le tatami. Je ne pousse pas un soupir de soulagement, mais cela montre que le travail qui est fait au sein de la Fédération monte en puissance à toutes les compétitions. Nous étions à Edéa avec 200 athlètes.
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Là nous en avons près de 600. En moins de deux mois, nous avons pu mobiliser plus de 1000 athlètes sur les tapis. Je ne suis pas en train de me gargariser de ces résultats, mais c’est assez difficile de voir les fédérations faire la même chose. Sur la plan de l‘organisations, nous sommes satisfaits. Et nous allons « encore en envoyer plus fort » comme on dit dans un langage populaire. C’est un signe de reconnaissance des acteurs du judo vis-à-vis de l’exécutif fédéral, vis-à-vs du travail qui est abattu. Nous profitons pour dire merci aux acteurs du judo qui nous soutiennent à 200%.
Qu’est-ce que la Fédération prévoit pour les championnats d’Afrique senior ?
Un regroupement externe de l’équipe nationale commence dès le 9 Avril 2025. Le 13 ou le 14 Avril, ils vont entrer dans un stage interne de 10 jours. Les athlètes retenus vont s’envoler pour la Côte d’Ivoire le 24 Avril. Les championnats d’Afrique seniors auxquels ils vont prendre part vont représenter un tournant déterminant pour le processus de qualification aux jeux Olympiques de Los Angeles 2028. Nous voulons à cette occasion « upgrade » notre niveau de champion d’Afrique chez les seniors. L’année dernière, nous avons eu un champion d’Afrique. Nous comptons en placer au moins deux cette année. Ce sera déjà un plus pour notre judo.
