L’athlète a expliqué dans une interview que le ministère des sports et de l’éducation physique lui avait accordé une bourse d’Etat. Ce qui semble contredire les propos qu’il a tenus quelques jours plus tôt au micro de la télévision internationale TV5Monde.
Le sprinteur camerounais Emanuel Eseme Alobwede a-t-il reçu du gouvernement de l’aide dans le cadre de sa préparation aux Jeux Olympiques de Paris ? L’intéressé répond « oui ». Le détenteur du record du Cameroun du 100 mètres s’est exprimé sur l’antenne de la CRTV-Télé le 7 Août 2024. « L’année passée, j’ai sollicité de l’aide. J’ai contacté le ministre des sports, Monsieur Mouelle Kombi. J’ai sollicité son aide et après avoir vu mon parcours, il a su que je pouvais faire quelque chose de bon pour Paris 2024. Du coup, il m’a signé un document pour une bourse d’Etat. Je me rappelle même qu’en début d’année, j’avais raté quelques stages parce que je n’avais pas assez de sous. J’ai contacté le ministre pour lui dire que s’il y a une possibilité, qu’il fasse que je puisse recevoir l’argent dont il a ordonné le déblocage. Il a appelé un directeur afin qu’il organise une réunion. J’étais là au téléphone avec eux pour chercher des solutions afin que cet accompagnement puisse me parvenir. Oui l’Etat m’a aidé avec certains aspects très importants dans ma préparation olympique », rapporte Eseme.
Ce n’est pas exactement ce que déclarait le champion de 30 ans le 3 Août 2024 au micro de la télévision internationale TV5MONDE. « Je n’avais pas assez de ressources pour pouvoir m’entraîner en France. Je n’avais pas de bourse, je n’avais aucun moyen de faire rentrer de l’argent. Le Sporting m’a proposé de venir m’entraîner, sans frais. Il fallait que je saisisse l’opportunité et je pense que ça a été très bon pour moi », faisait savoir l’athlète. Cette double réaction suscite la polémique sur les réseaux sociaux.
D’aucuns en viennent à penser que le crack de l’athlétisme africain se contredit. Certains estiment qu’il a subi des pressions qui l’ont fait revenir sur ses premières déclarations. Un internaute sur le principal compte Facebook de la CRTV parle d’un accompagnement gouvernemental « pas adapté au programme de préparation ». Et d’ajouter : « il a contacté le ministre… Il a raté des stages…. Il a de nouveau contacté le ministre…. Il y a eu des réunions… etc. La vérité se trouve entre les lignes !!! » Un autre intervenant résume : « Il y a peut-être eu la volonté du gouvernement de l’accompagner, mais la manière n’est pas professionnelle. Un grand athlète a besoin d’un cadre de travail très bien organisé et un excellent suivi pour réaliser d’excellentes performances ».