Des scores de parité ont sanctionné les matches de la première journée disputée le 5 Juillet sur deux terrains de la ville de Douala sous l’œil vigilant de la VAR, récemment adoptée par les organisateurs.
La succession de SCB Cameroun, détenteur du trophée de la Coupe 2024, est ouverte. Les premières rencontres de l’édition 2025 se sont disputées le 5 Juillet dans deux stades de Douala. Deux matches de la première journée se sont joués au stade de Bonamoussadi. Le troisième était programmé à l’annexe du stade de La Réunification. Les rencontres concernaient les trois poules (A, B et C). Dans le groupe A Bicec et Ecobank se sont séparés sur le score de 2 buts partout. Dans le groupe B le tenant du titre SCB et UBA ont fini sur le score de 1-1. Score identique pour l’opposition de la poule C Commercial Bank–Société Générale Cameroun (SGC).
A la fin de son match contre Ecobank, l’équipe de Bicec tout entière était abattue. Déçue de s’être fait rejoindre au score par deux fois. « Dans un match comme celui-là où nous avons le dessus, que nous avons la possibilité de gagner, nous jouons contre nous-mêmes, dans un contexte où c’est nous qui laissons l’adversaire marquer les buts. Nous par contre, faisons l’effort de travailler, passer par les côtés, marquer des buts. Pour nous retrouver toujours dans des situations comme celles-ci. Mais comme nous n’en sommes encore qu’aux matches de poules, il nous en reste un. Ce n’est pas le moment d’être abattus. On apprend toujours dans le football. On continue à travailler dans le football. Le football est une école. On passe des moments très difficiles. Je sais que les choses vont s’arranger. C’est cela le foot…. », a réagi, triste, l’entraineur Gabriel Mbilla.
En face, c’est un sentiment de joie qui prévalait. L’on a célébré le nul arraché de haute lutte comme une victoire. Ce sentiment transparait dans cette déclaration du capitaine Raoul Babe : « Nous sommes satisfaits de la prestation des joueurs. Nous avons été menés deux fois et nous sommes revenus. Nous avons montré que nous avons du cœur. Nous avons de la présence et de l’envie. Pour une entrée en Coupe, ce n’est pas évident. Ce qui nous permet d’envoyer un message aux autres équipes. Nous sommes là. Elles peuvent compter sur l’adversité. Nous avons analysé le jeu de notre adversaire et vu que sa défense n’était pas bien en place, ais que leur milieu état équilibré. Nous avons été obligés de jouer des ballons longs et sur le côté. Dieu merci ce choix a payé et nous sommes revenus au score deux fois. L’objectif pour nous, c’est la finale. A chaque match, nous allons montrer un visage nouveau ».
Le Championnat et la Coupe désormais sous l’œil vigilant de la VAR
Le second match du stade de Bonamoussadi s’est dénoué dans les ultimes instants. Un penalty de Commercial Bank, repoussé par le gardien de Société Générale a été renvoyé dans ses filets par Marc Dimouamoua à la 78ème minute. « C’était un match difficile car nous sommes des outsiders .Mais nous avons pu marquer un but. Malheureusement, nous avons concédé le penalty qu’il ne fallait pas. Quand on n’est pas réalistes comme ce fut le cas pour nous, on le paie cash. C’est cela le football. Cela s’est répété avec ce penalty repoussé mais non suivi par les défenseurs », confesse Samuel Elimbi élu tout de même meilleur gardien de la partie. Le meilleur joueur du match est son coéquipier. Jabilou Amin Njikam ne s’attendait pas à cette espèce de sacre. « Je ne m’attendais pas à être élu homme du match. C’est une surprise pour moi », assure-t-il. A cours de la deuxième rencontre de Bonamoussadi, l’arbitre a eu recours à l’assistance vidéo. Il voulait s’assurer que penalty qu’il a sifflé était en était vraiment un. L’homme en noir est allé regarder les images tournées par une caméra postée dans la tribune avant de confirmer sa décision.
La VAR a été introduite dans les compétitions de l’AFA le 28 Juin. Elle a servi pour la première fois lors de la 2ème journée des play-offs. « Suite aux contestations de nos différents protagonistes, nous nous sommes dit que nous pouvions aussi expérimenter la VAR à notre niveau et nous l’avons commencé lors de la deuxième journée du championnat. Depuis que nous l’avons instaurée, tout va pour le mieux. Il y a moins de contestations. Nous avons engagé deux cameramen vraiment professionnels. Chacun d’entre eux a pour mission de filmer les 16 ,5 mètres de chaque côté du terrain et toutes les actions qui se passent dans la surface de réparation. Seuls les capitaines ont le droit de réclamer la VAR en cas de contestation. Les équipes contestent moins en ce moment car tout est vu et rien n’est laissé au hasard », explique le vice-président de l’AFA Ange Nko’o.
La Coupe AFA se dispute avec 9 équipes réparties en 3 poules. Au terme des deux journées, les premiers de chaque groupe se qualifient pour les demi-finales. Le meilleur deuxième complète le carrés d’as.


