Le coordonnateur du mini tournoi insiste sur la nécessité de revoir certains aspects de l’organisation des compétitions.
Quel sentiment vous anime au terme de cette autre édition du mini tournoi » évaluation des académies Challenge » ?
J’éprouve beaucoup de fierté. L’objectif escompté est atteint. C’était de faire jouer les enfants. Ce n’était pas gagner un trophée, mais évaluer les enfants comme le nom de la compétition l’indique. Nous avons pratiquement 8 à 9 mois de travail avec ces jeunes qui n’ont pas un championnat statutaire bien organisé. Raison pour laquelle, nous avons créé cette épreuve pour évaluer les enfants. Sur le plan organisationnel, ce n’était pas parfait. Mais les académies qui venaient souvent de l’autre extrémité de la ville de Douala ont fait l’effort de participer. Au plan sécuritaire et sanitaire, il n‘ y a pas eu de souci majeur. 130 matches ont été disputés par 595 licenciés. Ce qui montre qu’il y avait du monde ici.
Concernant le niveau des académies, est-ce qu’il y a là aussi de quoi être satisfait ?
Nous avons beaucoup de motifs de satisfaction. Nous sommes des académies sans grands moyens. Nous prenons des enfants dans le lot. Il y en a qui ne savent même pas faire une passe ou tirer un ballon. Nous améliorons leurs capacités. Ce qui fait qu’à un moment donné, quand ces enfants qui ma foi n’avaient pas de fondamentaux se retrouvent en train de jouer devant un public aussi hostile que celui que nous avons et qu’ils parviennent à faire ce que vous leur demandez, il y a des raisons d’être satisfait.
Comment appréciez-vous l’intérêt que le conseiller technique départemental du Wouri porte à votre mini tournoi ?
C’est le patron technique du football dans le département du Wouri. Il est dans son rôle qui consiste à voir ce qui se passe du plus bas niveau jusqu’au sommet. Il est la courroie de transmission entre nous les académies ou centres de formation et la direction technique nationale. Il est reparti avec un rapport dûment élaboré. Je pense qu’il prendra le temps de le lire et essayera de faire un bilan de ce que nous avons réalisé avec nos modestes moyens. Son intérêt est capital car il n’avait jamais vu ce qu’il a vu ici. Il accordera un peu d’attention au tournoi de vacances organisé au CMPJ. Je pense qu’il se fera notre porte-parole en haut lieu.
Que faut-il améliorer dans ce mini tournoi ?
Il faut améliorer la qualité de l’organisation. Il faut des hommes pour le faire. Un projet naît d’une personne et autour, on met des hommes pour l’implémenter. Cela a été difficile parce que beaucoup ne se sont pas imprégnés. Ils ont confondu leurs académies et l’organisation générale de la compétition. Je les comprends. D’aucuns n’ont pas des hommes qui les soutiennent et ils sont obligés parfois de laisser l’organisation pour se concentrer sur les enfants. Il serait judicieux d’améliorer la qualité de l’organisation. Parce que c’est difficile, pénible, dur. Si on est arrivé à ce niveau, c’est parce que nous avons consenti beaucoup de sacrifices : des nuits sans sommeil couplées à la pression permanente. Dieu merci tout s’est bien passé et la prochaine fois nous aurons un plus. Parce que nous irons chercher les sponsors, les mécènes pour qu’ils viennent nous épauler.