L’instance en charge de la gestion de cette discipline prépare ainsi leur participation à la première édition de la Coupe d’Afrique des Nations dédiée aux femmes.
Quatre équipes ont répondu présent ce 22 Décembre 2024. Ce sont des clubs féminins habitués du football classique. Elles vont découvrir le Maracana, cette variante du football qui se joue sur un espace réduit avec peu de joueurs. AJSAC Filles Marcana Club, AJSAC Réserve Maracana Club, Maya Amazone Maracana Club, Queens Maracana Club sont les première formations à avoir répondu à l’appel de la ligue du Littoral. Elles vont apprendre en jouant. Les meilleures seront retenues dans la sélection que le Cameroun va constituer pour la première Coupe d’Afrique des Nations de Maracana dédiée aux femmes. « La décision de créer un championnat de Maracana est motivée par le fait que la prochaine compétition de maracana, la MaraCan aura lieu en Guinée. Là-bas et pour la première fois, il y aura des équipes nationales féminines. », explique Paul Eboule, le responsable technique de la ligue de Maracana du Littoral. Les débuts sont plutôt difficiles pour les joueuses et certains encadreurs.
Madeleine Audrey Innack Beyiha, avant-centre du club Queen Ladies raconte son premier jour dans la classe Maracana. « Nous sommes habitués à disputer des rencontres du football classique. Il y a de nouvelles règles ici. Comme c’est notre première fois, on va s’habituer. J’ai été perturbée par le grand nombre de règles. I y en a tellement que, franchement, ça trouble. Un penalty doit être tiré en hauteur. C’est compliqué ! Au football classique, on n’a pas ce type de problème. Il faut beaucoup apprendre », admet-elle. « C’est la première fois que les filles disputent ce genre de matches. Elles ont fait de leur mieux. Disons qu’on apprend chaque jour. J’espère qu’elles feront mieux la prochaine fois. Nous remercions le promoteur pour avoir encouragé les filles à participer à ce jeu qu’elles ne connaissaient pas, mais auxquelles elles se sont adaptées », réagit l’entraineuse Jeanne Afana. Elle décrit des débuts personnels difficiles, mais promet le meilleur pour elle et ses pouliches.
« Je venais pour des matches de football. Il est vrai que ce n’est pas la même chose. Les règles et les dimensions de l‘aire de jeu ne sont pas les mêmes. Franchement, je ne savais pas ce qui se passait, comment motiver les filles ; Mais après j’ai gagné en confiance, avec l’aide du Seigneur, nous avons joué sans incident. Tout s’est bien passé. Je vais faire faire aux filles deux séances d’entrainements et dimanche prochain, je vais livrer les autres matches avec vigueur car mes joueuses seront prêtes », prévient la technicienne.

L’instance qui gère le Maracana au Cameroun n’en est pas à sa première expérience avec les femmes. Elles avaient déjà été impliquées par le passé. « Ce n’est pas la première fois que nous réunissons des équipes de filles pour pratiquer le Maracana. Il reste que cette discipline a été essentiellement masculine. Il a donc été difficile de garder les filles sans toutefois leur apporter une plus-value », justifie Paul Eboule.
Au terme des premières rencontres, les portes restent ouvertes aux équipes qui souhaitent intégrer le championnat de Maracana du Littoral. Les responsables de cette discipline ne se contentent pas d’attendre les équipes féminines. « Après les premiers matches, nous comptons toucher les différents responsables de football que nous avons dans la région du Littoral. Les filles iront partager leur expérience et je suis sûr que le retour sera très favorable », croit Paul Eboule.