Cloué au lit depuis 8 ans, il aura attendu en vain le soutien matériel et sanitaire de la Fédération Camerounaise de Football.
Gérard Fotso n’est plus. L’ancien arbitre de football est décédé dans la soirée du 10 Octobre à l’hôpital Laquintinie, à Douala. ll était devenu paraplégique depuis un accident de la circulation. Le défunt était interné dans cette institution hospitalière depuis le 8 Octobre. C’est là qu’il a mené le dernier combat contre le sort qui s’est acharné sur lui le 12 Mars 2017.
https://sportcamer.com/lancien-arbitre-ngoon-mbeleck-veut-succeder-a-etoo/
Ce jour-là, l’arbitre Gérard Fotso se rend à Mbouda pour diriger un match du championnat de première division. Au niveau de Santchou, le véhicule qui le transporte fait un accident. L’homme en noir en sort vivant, mais sérieusement amoché. Il reçoit les premiers soins à l’hôpital de district de Santchou avant d’être opéré à l’hôpital général de Douala. D’autres centres de soins, à Douala, dans les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest, l’accueillent. Son entourage et l’Association des Camerounaise des Arbitres de Football envisagent de le faire évacuer à l’étranger.
Abandonné à son triste sort par la FECAFOOT
En janvier 2023, lors d’une visite au malade, le président de l’ACAF, Alioum Sidi entretient l’espoir. Il fait état d’une promesse du président de la Fédération Camerounaise de Football, Samuel Eto’o Fils, aurait eu l’intention de faire soigner Fotso en Inde. Ce moment n’arrivera jamais. L’entraineur de football Martin Honoré Bilé Tanga lui rend hommage. Il salue la mémoire d’un homme toujours au service des autres.
https://www.lebledparle.com/dossier/gerard-fotso-et-christian-koung/
« Membre de l’association des arbitres, il n’hésitait pas à voyager, même de nuit pour aller gérer la situation d’un arbitre qui a des problèmes… C’est le gars qui accourait au premier cri quand il apprenait l’incendie du domicile d’un ami… Que dire d’autre… Huit années et demie de combat, cloué au lit, pour nous rappeler que ta dernière fille ne t’a jamais vu marcher, au point où, sur une photo de toi debout, elle ne t’avait pas reconnu… Cet épisode nous a fait couler des larmes invisibles, de celles qui coulent par l’intérieur… », écrit-il.