L’avocat Bernard Bassong était l’un des invités de l’émission Fou Fou Foot le 6 Octobre (CRTV Sports). Le spécialiste du droit du sport a commenté la suspension du sélectionneur des U 17 féminines.
L’affaire Joseph Curtis Mudewe Ndoko figurait au menu du programme télévisé Fou Fou Foot du lundi 6 Octobre. Le présentateur L’avocat spécialiste du droit du sport Bernard Bassong. faisait partie des invités. Le juriste s’est inquiété de la démarche de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). Selon lui, elle pourrait être source d’ennuis celle-ci.
« La Fédération a joué un jeu dangereux. Dans un tel contexte, il faut prendre les choses sous deux angles. Si la FECAFOOT a suffisamment d’éléments pour le suspendre, alors c’est grave pour le sélectionneur. C’est grave de poser des actes qui puissent amener à une suspension parce que vous êtes taxé de faire ci ou ça. D’autre part, si la Fédération ne s’est basée que sur des rumeurs, sur du commérage, sur des dires totalement infondés et incohérents, elle s’expose à un ridicule légendaire!
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Parce qu’on lui dira après : « si tu n’as pas eu suffisamment de preuves, tu aurais pu ne pas le suspendre à ce moment-là. Soit un peu plus tôt ou un peu plus tard, le laissant aller en compétition ou ne même pas espérer y aller. Je ne sais pas si la FECAFOOT a eu l’information la veille ou six heures, huit heures plus tôt. Je reste vraiment évasif là-dessus. ’Elle a quand même joué un jeu très dangereux qui peut se retourner contre elle ». entame-t-il.
Gros préjudice pour Ndoko ?
Me Bassong présente ensuite les dangers auxquels les employeurs de Ndoko s’exposent tout en réitérant son scepticisme. « Parce que si on n’arrive pas à prouver que le coach Ndoko s’est rendu coupable de comportements qui portent atteinte aux mœurs vis-à-vis de ces jeunes dames, la FECAFOOT devra forcément être traduite devant les juridictions et elle devra répondre. Puisque, clairement, son honneur est atteint, sa réputation est atteinte, il y a une perte de chances ».
Me Bernard Bassong évalue le préjudice que la décision pourrait causer à Joseph Ndoko. « C’est une situation dans laquelle une personne se retrouve en situation de perdre un avantage qu’elle aurait pu gagner en allant en Coupe du Monde. C’est certainement des primes qu’il aurait gagnées, une crédibilité qu’il aurait gagnée. Il aurait pu avoir de meilleurs contrats sur la base de la performance qu’il aurait pu engranger en Coupe du Monde. Pour moi, c’est une situation qui est très ambiguë. La gestion de la FECAFOOT ici, si je ne l’approuve pas juridiquement parlant, est essentiellement problématique, je la trouve socialement et humainement parlant, grossière. C’est mon humble avis sur la question « , tranche le juriste.
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Le 1er Octobre, le secrétaire général de la FECAFOOT annonce à travers un communiqué la suspension de Joseph Ndoko. Isaac Noé Mandong explique que cette mesure fait suite à des « accusations graves d’atteintes aux mœurs » contre l’entraîneur-sélectionneur des Lionnes de moins de 17 ans. Mike Ndoumou, la coach adjointe des Lionnes Indomptables seniors le remplace. Elle va conduire l’équipe à la Coupe du Monde des moins de 17 ans qui démarre le 17 Octobre au Maroc.
